Croyances et religions (II) : Sharra

Publié le par Ténébreuse - MZB

SharraTout autour de lui, la nuit flambait d’un grand feu ronflant dont les flammes, comme des tentacules, se tordaient très haut au-dessus de sa tête. Et au milieu des flammes, il y avait une femme.

Elle était d’une taille et d’une minceur presque inhumaines, mais juvénile ; baignée par les flammes, elle restait aussi insouciante que si elle s’était trouvée sous une cascade. Elle ne brûlait pas, elle n’ago nisait pas. Elle avait l’air heureux et souriant. Elle avait les mains sur ses seins nus, et les flammes léchaient son visage et ses cheveux roux flamboyants. Puis, le visage joyeux et juvénile vacilla et devint d’une beauté divine, la beauté d’une grande déesse brûlait éternellement dans le feu, d’une femme à genoux entravée par des chaînes d’or…

(la captive aux cheveux de feu, p17 – pocket).

 

Sharra est la déesse du feu et des forges. Elle est représentée sous la forme d’une jeune femme dorée, nue, à genous, liée par des chaînes d’or et nimbée de flammes. Selon certaines représentations, chaque mèche de sa chevelure dressée constitue une flamme. C’est Aldones qui l’aurait enchaînée pour mettre fin à ses méfaits.

Sharra occupe une place très particulière dans le panthéon ténébran. Elle ne fait pas partie des quatre grandes divinités et n’est vénérée (durant les âges récents) que dans les Hellers, en particulier par les forgerons.

 

L’apogée du culte de Sharra a probablement lieu pendant les âges du chaos. Il est alors tout à fait légal. Les matrices de Sharra, crées à cette époque, sont utilisées par les forgerons pour extraire les minerais indispensable à la vie des ténébrans.

Le culte de Sharra est alors  très probablement présent également chez les habitants des Hellers, en dehors de la communauté des forgerons.

 

Le culte de Sharra est plus tard interdit. Selon les légendes encore présentes durant l’age de Damon Ridenow, « Les Comyns ont fermé la porte à sa puissance, pour éviter certains dangers ». L’interdiction du culte est en particulier le fait des Hastur et des Alton,  Sharra étant également vénérée sur les domaines des deux familles. Le culte de Sharra aurait comporté des sacrifices humains. En tout cas, les forgerons ne parviennent plus à cette époque à maîtriser les forces élémentaires qu’ils utilisent, et auraient à plusieurs reprises provoqué des feux de forêts. Les Comyns confisquent alors partout les matrices de Sharra pour éviter que la déesse ne soit invoquée.

 

A l’époque du retour des terriens, le culte de Sharra est encore présent dans le domaine d’Aldaran. Il est toléré chez les forgerons, d’autant plus après l’épisode de l’intervention des adorateurs de la déesse dans la libération de château de Storn (La captive aux cheveux de feu) ; cette situation étant probablement facilitée du fait de la marginalité du domaine Aldaran dans le système politique de Ténébreuse.

Certaines matrices de Sharra sont à cette époque encore en possession de ses adorateurs forgerons, ou conservées comme reliques au château Aldaran.

 

Comme pour le culte des quatre, il n’existe pas de clergé de Sharra. Il existe toutefois des autels dédiés à la déesse, des « gardiens d’autels » étant parfois mentionnés.

 

Quelles sont les relations entre le culte de Sharra et l’art des matrices ? Pour Desideria Storn, une matrice de Sharra est bien plus qu’une simple machine à amplifier els énergies psy. Sharra est une « force élémentaire mauvaise » de Laran, tangible et réelle, que l’on ne peut impunément réveiller.

Publié dans Croyances et religions

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