Croyances et religions (I) : Le culte des quatre.

Publié le par tenebreuse-mzb.over-blog.com

La religion occupe une place ambiguë dans l’univers ténébran. Si l’institution religieuse est marginale, à l’inverse, les croyances imprègnent toute la société ténébrane. Deux religions coexistent de façon harmonieuse sur Ténébreuse. Le culte des quatre, Aldones, Avarra, Evanda et Zandru, de loin le plus répandu, et le culte monothéiste du Saint-porteur de fardeaux, plus couramment désigné sous le nom de cristoforo.

 

 

Le culte des quatre


 

Les divinités principales :


 Aldones : paradoxalement, on ne sait presque rien du plus important dieu du panthéon ténébran. Seigneur de la Lumière, dieu protecteur par excellence, il est le père d’Hastur et par la de tous les ténébrans.


Evanda : Déesse de la vie, souveraine du printemps et de la végétation, elle est traditionnellement représentée sous la forme d’une femme d’une trentaine d’années, aux yeux verts comme la foret, et aux cheveux blonds vénitiens, vétue d’une robe à la couleur évoquant le violet de l’aube.

 

Avarra : Maîtresse de la naissance, de la nuit et de la mort. Elle descend sur Ténébreuse pour recueillir les âmes des morts et les conduire vers le repos éternel. Elle se présente sous la forme d’une femme au visage mince, à la peau translucide, aux cheveux argentés tirés en arrière, au front haut et lisse, au nez finement ciselé et aux lèvres pleines mais exsangues. Ses yeux incolores, trop grands pour son visage délicat, semblent luire d’une luminescence intérieure et subjuguent littéralement. Sa voix grave, vibrante et harmonique, est chaude mais d’une tristesse déchirante. La déesse porte une cape bleu nuit à capuche et monte une jument grise, Liath.

 

Zandru : Dieu des enfers, maitre de l’ombre et du mal, il est également parfois vénéré comme Dieu des choix, maître du bien et du mal. Il reigne avec sa compagne Naotalba sur les 9 enfers glacés. On le présente souvent sous la forme d’un élégant jeune homme aux cheveux noirs et aux yeux verts.

 

 

On peut y ajouter quelques personnalités :

 

Hastur et Cassilda :

Hastur est le fils d’Aldones. Venu sur Ténébreuse et devenu mortel, il épouse l’humaine Cassilda, fille de Robardin. De leur union, naît un enfant dont les descendants seront les sept premiers seigneurs des domaines. Assailli par Alar le Mauvais, Hastur doit quitter Ténébreuse et abandonner Cassilda. Depuis ce départ, l’étoile d’Hastur brille, solitaire dans le ciel.

 

Les suivantes d’Avarra : Avarra est assistée par une jeune femme du nom d’Eadar, la dame de la consolation ou « l’intermédiaire ». Selon la légende, celle-ci aurait vécu durant les ages du chaos sur le domaine Aillard et serait entrée au service de la dame pour permettre la guérison de son frère malade. Elle serait ensuite restée par amour aux coté de la Déesse. Elle est représentée sous la forme d’une grande jeune fille mince aux cheveux noirs et aux yeux verts montée sur une jument crème, « Bhan ».

Selon certaines traditions, notamment sur le domaine de Syrtis, Avarra est par ailleurs aidée par deux suivantes, l’une présidant à la naissance et l’autre à la mort. Dans d’autres domaines, et notamment à Neskaya, la légende lui attribue 4 servantes correspondant aux quatre lunes de Ténébreuse : Idriel qui préside au travail de la femme en couche, Mormallor qui veille sur les enfants mort-nés, Liriel s’occupant des enfants vivant et Kyrrdis qui rassemble les âmes des morts.

 

 

Le culte :

 

Il existe peu de mentions du culte dans la saga : on peut noter les description de la chapelle d’Armida dans La tour interdite ( Pocket, p 306), la visite du Rhu fead dans l’Exil de Sharra (p398), l’enterrement de Régis Hastur dans Le soleil du traître (p596).

 

Le culte d’un point de vue institutionnel se réduit au strict minimum : il n’existe pas de clergé, les lieux de culte se réduisent à de petites chapelles à l’usage des familles Comyn, il n’existe pas de service régulier en dehors de quelques grandes fêtes.

 

Un exemple de lieu de culte : la chapelle seigneuriale d’Armida :

La petite chapelle d’Armida n’est que très peu utilisée en dehors des fêtes. Elle est très simplement conçue. Un autel cubique en pierre blanche translucide occupe le centre de la pièce et constitue l’unique pièce de mobilier. D’antiques tableaux représentant les quatre décorent les murs. On peut voir dans une niche une ancienne statue en pierre bleue représentant Cassilda, voilée, entourée d’enfants grossièrement sculptés. Des objets liturgiques, vases, coupes, chandeliers, sont également présents. Le nettoyage de la chapelle est une tache interdite aux servantes, réservée à ceux et celles allié(e)s au domaine par le sang ou le mariage. Des offrandes très simples sont faites à certaines occasions, par exemple l’attente d’une naissance dans la famille.

La chapelle est principalement utilisée à l’occasion des fêtes, par exemple du solstice d’hiver. Dans la cour du château, le seigneur allume à l’aide d’un miroir, d’une loupe et d’amadou  un feu dans le « vaisseau de pierre ». Un membre de la famille, souvent la fille du seigneur va alors poser le vaisseau enflammé sur l’autel de la chapelle. Tous les invités défilent alors devant le seigneur pour recevoir un cadeau.

 

Rhu Fead : le sanctuaire sacré des Comyns :

Le Rhu Fead, l’antique chapelle sacrée des Comyns, se situe au bord du lac de Hali. Il s’agit d’une construction en pierres blanches, dont l’entrée est constituée d’un voile multicolore entouré de deux piliers. Ce voile a pour effet d’empêcher tout non comyn d’entrer. Une fois à l’intérieur, on peut voir de longs couloirs emplis d’une brume identique à celle du lac et parsemés de portes. Différentes pièces, décorées de mosaïques représentant les divinités, abritent les plus anciennes reliques ténébranes, en particulier l’épée d’Aldones. Celles-ci sont protégées par des champs de force empêchant toute personne de sang Comyn de s’en emparer.

 

Le dernier repos des Comyns.

Tous les comyns sont traditionnellement enterrés dans des tombes anonymes au bord du lac de Hali. Un convoi mortuaire escorte le décédé jusqu’au lac. Selon la coutume, le corps est installé dans une simple fosse. L’évocation traditionnelle des souvenirs a alors lieu : chaque proche présent, en commençant par le plus proche parent, évoque un souvenir du défunt et termine par la formule rituelle « que ce souvenir allège notre affliction ». Une fois cette partie de la cérémonie terminée, une personne ramasse une poignée de terre et la répand sur le cercueil. Le corps est alors enterré.

 

Tous les comyns sont-ils croyants ?  Pour Callista Lanart-Alton, les tours enseignent que l’ordre de l’univers ne dépend pas des deïtés…

 

…. Et le peuple ?

Si les croyances en l’existence des deïtés sont bien installées dans la population (on s’en rend compte notamment au nombre de dictons populaires…), le peuple ne semble jouer aucun rôle dans le déroulement du culte. Celui-ci est réservé aux Comyns, fils d’Hastur.

Publié dans Croyances et religions

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